Le 10 mai 2006 de 14h00 à 19h00

Principe de composition urbaine, voire d’organisation de l’espace en général, la monumentalité a accompagné l’évolution humaine, dès la séparation sacré – profane et jusqu’à la ségrégation de plus en plus complexe des différents éléments de la cité. Sa caractéristique de base a été, et persiste à être, la construction d’un événement remarquable dans le paysage ordinaire d’une agglomération et le signe d’une institution importante aux yeux de tous par rapport à un bâti plus ordinaire, comme la majeure partie des édifices à usage d’habitation.

Définie au XXe siècle comme support de la mémoire collective aussi bien qu’affirmation du pouvoir en place (politique, religieux, administratif, social, juridique, financier, culturel, etc.) la monumentalité continue à subir des évolutions de sens, tout fonctionnant sur des registres d’expression comme la dimension hors du commun, une symbolique particulière où la statuaire et la signalétique jouent un rôle spécifiques de premier plan. Il semble que la notion ait récemment évolué vers une façon de privilégier la taille et la forme au détriment du sens. Léguer à la postérité une chose remarquable, mais aussi impressionner de façon imposante, voici l’explication du choix du monumental.

Mais quelle pourrait être la définition du concept de monumentalité compte tenu du fait qu’en suivant les avatars d’une modernité qui en a attaqué les fondements, les facettes de cette monumentalité ont changé en perdant une part importante de leur sens et de leur portée aussi bien dans l’image que s’en font les hommes politiques que les membres de la société civile ? Quelles innovations peuvent conforter le rôle social de la monumentalité ? Et comment expliquer l’existence d’une alternative entre verticalité (palmarès du plus haut gratte-ciel) ou d’une horizontalité (volume, masse) dans le traitement monumental d’une ville ? Comment la monumentalité est-elle susceptible de participer d’une emblématique mercantile dans une logique concurrentielle qu’un marketing urbain est censé stimuler ? Dans quelle mesure la monumentalité est-elle une forme de consommation culturelle, un moyen de vendre la ville ? Et quelle place y prend la manifestation d’une identité (nationale, ethnique, etc.) ou la célébration d’une idée à portée universelle…?

Le colloque organisé à la Fondation Hellénique a pour ambition de poser ces questions à des spécialistes en provenance de disciplines diverses s’intéressant à l’architecture et à l’urbanisme.

Fondation Hellénique 47B Bd Jourdan 75014 Paris, 01 58 10 21 00/22 20/22 30/ fondation.hellenique.adm@wanadoo.fr

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