Du 18 septembre 2005 au 24 octobre 2005
La Fondation Hellénique est une des 37 maisons de la Cité Internationale Universitaire de Paris. Inaugurée en 1932, elle a pris place dans ce qui est devenu, tout le long du 20e siècle, un des espaces de référence de l’architecture du siècle passé.
Dans l’ensemble architectural de la Cité, formé grâce à un plan d’urbanisme concerté et novateur, ont pu s’exprimer des architectes tels que Le Corbusier, Willem Marinus Dudok ou Claude Parent.
Le bâtiment de la Fondation Hellénique, qui masque derrière une façade classique et austère des techniques de construction contemporaines à son époque, est dû à l’architecte Nikolaos Zahos qui a, visiblement, cherché à créer à Paris, dans ce parc qui fait office d’exposition d’architecture de plein air, un morceau de la Grèce.
L’exposition « La Grèce en France. L’architecture de la Fondation Hellénique de la Cité Universitaire à Paris. Autour de l’œuvre de l’architecte Nikolaos Zahos », inaugurée dans le cadre des Journées du patrimoine 2005, a une double ambition : – Faire connaître l’œuvre de Nikolaos Zahos, qui reste toujours aujourd’hui très peu connue, à la fois en France et en Grèce. Aucun ouvrage, ni article n’ont en effet été consacrés à ce jour à l’œuvre de Nikolaos, éclipsé par son plus illustre cousin, Aristotelis Zahos. – Présenter l’architecture de la Fondation Hellénique, « lieu de mémoire » d’une très grande importance pour la communauté grecque de Paris, mais peu abordée dans sa dimension architecturale. L’exposition cherche à situer cette œuvre dans le contexte de son époque, de la donner à voir en tant que la réalisation d’une belle utopie de l’entre-deux-guerres. Et, en même temps, de la cerner comme un « morceau » symbolique de la Grèce, conçu par conséquent comme une architecture « à thème » grec, destinée à « illustrer la Grèce » dans le parc de la Cité.
Au-delà de l’architecture de la Fondation Hellénique et de l’œuvre de Nikolaos Zahos, l’exposition cherche à mettre en parallèle des bâtiments à l’architecture présentant la même inspiration, c’est-à-dire le classicisme grec tel qu’il a été interprété au cours de l’entre-deux-guerres, au moment où le mouvement moderne faisait sa percée. Loin d’un néoclassicisme tel qu’il était pratiqué au cours du XIXe siècle, l’interprétation de l’architecture grecque dans l’entre-deux-guerres est porteuse de tensions et de partis pris esthétiques ou idéologiques qu’il nous a semblé intéressant d’analyser et d’appréhender.
Loin d’avoir la prétention d’être l’aboutissement de recherches sur les questions abordées, l’exposition est conçue comme une introduction à des études, projets et initiatives à venir. Notre objectif principal est en effet de susciter une envie : de comprendre, de mieux connaître, d’étudier l’œuvre d’un architecte et d’un de ses bâtiments emblématiques. Gageons que des jeunes historiens de l’art et de l’architecture se sentiront tentés à s’y lancer !
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